Les Groupements d’Intérêt Economique et Environnemental (GIEE)
Les Groupements d’Intérêt Economique et Environnemental (GIEE) encouragent le développement des dynamiques collectives qui intègrent des objectifs à la fois économiques et environnementaux et promeuvent le développement de synergies locales. Le principe d’un GIEE réside dans l’union d’un groupe d’agriculteurs autour d’un projet commun ayant pour visée l’amélioration de leurs pratiques agricoles.
Le fonctionnement de ces groupes repose sur la création d’un projet sur mesure, adapté aux besoins et aux préférences spécifiques de ses membres. Les agriculteurs ont le pouvoir de choisir le domaine sur lequel ils désirent travailler et la manière dont ils souhaitent aborder les sujets.
La souplesse de ce dispositif permet l’exploration de divers sujets favorisant une performance qui englobe les dimensions environnementales, économiques et sociales. Ainsi, l’exploration des thèmes tels que la réduction des intrants, la préservation du sol, l’autonomie alimentaire des élevages, la gestion et la valorisation des haies, la santé animale ou encore l’agroforesterie est envisageable. De nombreuses actions peuvent être entreprises pour travailler et évoluer sur le sujet choisi.
Pour illustration : essais au champ, intervention d’experts, test de matériels, visites d’exploitations, échanges avec d’autres groupes, participation à des formations… Les experts impliqués dans les actions du groupe peuvent être agronome, conseiller agroéquipement, botaniste, conseiller d’élevage, vétérinaire ou encore nutritionniste.
Rejoindre un GIEE offre aux agriculteurs l’opportunité de bénéficier de l’expérience partagée de leurs pairs et d’entreprendre en collectif des changements de pratiques. De plus, l’accès à des formations personnalisées permet de développer des compétences de manière ciblée.
Il est important de noter que l’engagement et la participation des agriculteurs dans les actions du groupe sont essentiels, sans qu’il soit impératif d’atteindre une amélioration des résultats liés aux pratiques engagées.
Afin d’assurer la réalisation du projet collectif des financements publics sont accordés via la DRAAF. Cette subvention prend en charge une partie de l’animation du groupe et contribue à réaliser les actions envisagées par le groupe. Elle peut englober également la phase d’émergence du projet permettant de constituer le groupe, de réfléchir sur le projet et d’effectuer des diagnostics.
Jusqu’à présent, l’aide accordée pour l’année de démarrage s’élevait à 8 000 euros, tandis que celle allouée sur une période de trois ans pour le fonctionnement du GIEE était de 30 000 euros. Cette subvention représentait 80% du total des aides, laissant un reste à charge de 20% pour le groupe. Afin de favoriser la création de ces groupes, la Fédération Départementale des CUMA de Deux-Sèvres assume la moitié du reste à charge pendant l’année d’émergence.
La FD CUMA des Deux-Sèvres propose son soutien pour mettre en place et animer ces GIEE. Une animatrice ou un animateur coordonne l’ensemble du GIEE, organise les rencontres, gère les aspects administratifs et fournit les justificatifs requis aux financeurs. Les membres du groupe ne sont pas tenus de justifier l’évolution de leurs pratiques, toutefois, leur collaboration demeure nécessaire pour fournir les éléments requis à l’élaboration des livrables par l’animateur.